Dire d'abord, pour ceux qui l'ignoreraient encore, que le budget du Printemps des Poètes est toujours à ce jour amputé d'une partie de la dotation promise par le ministère de l'Education nationale ce qui remet en cause la survie même de l'association. Malgré la mobilisation de milliers de personnes et les centaines de courriers envoyés au ministre Vincent Peillon son cabinet n'a toujours pas bougé d'un pouce.
S'interroger maintenant sur les suites à donner à ce silence.
Depuis le courrier d'alerte de Jean-Pierre Siméon et de l'équipe du Printemps des Poètes début octobre un grand nombre de personnes émues par la situation (cf. l'article de synthèse et liens ici), nous ont suggéré de lancer une pétition en ligne.
Indépendamment même du fait que tout prend du temps et que
cela aussi il faudrait le gérer, nous sommes très partagés sur l'efficacité réelle de ce type de moyen.
Certes, le caractère automatisé et viral, donc simple et
efficace, est séduisant et semble renvoyer à l’âge des cavernes les pétitions à
l’ancienne. Mais il y a aussi des arguments inverses.
L’équipe du Printemps
des Poètes a dès le début privilégié l’envoi de courriers au ministre, qu’ils
soient originaux ou copiés-collés sur leur modèle ou sur le nôtre. Le papier
garde une forte charge non seulement symbolique mais aussi d’engagement,
surtout aujourd'hui où un envoi électronique est si simple.
De notre côté, nous sommes circonspects.
D’une part, les quelques centaines de lettres reçues par le
ministre ont un poids tangible et nécessitent des actions physiques (réception,
ouverture, lecture, préparation de la réponse et envoi) qui pèsent sans doute
plus lourd qu’un mél disant que 5000 ou 50 000 personnes ont cliqué,
parfois sans réfléchir plus de quelques secondes, sur un site de pétition en
ligne.
D’autre part, nous avons eu quelques mauvais échos, sur ces
sites de pétition à la chaine… Tous les détails sont dans l’extrait ci-dessous du
mél d’une association qui explique clairement pourquoi elle préfère que ses
soutiens ne les utilisent pas. C’est dit en termes fleuris mais c’est dit.
Au vu de ces éléments et pour nous aider à nous
décider, nous sommes preneurs de tout avis éclairé, soit dans la case "Commentaires" ci-dessous soit sur la page Sauvons le Printemps des Poètes.
AxoDom
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire