Ce blog est le petit frère de

Ce blog est le petit frère de notre site disparu et un peu reconstitué ici.
Affichage des articles dont le libellé est Cassou. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Cassou. Afficher tous les articles

samedi 4 février 2012

Pour Laurent Terzieff, avec Michael Lonsdale

Fin janvier à Saint-Germain-des-Près Michael Lonsdale a dit une messe bien particulière pour l'ami disparu.

L'autre semaine à l'heure des Vêpres
Saint-Germain-des-Près était pleine
pleine de poètes et d'amoureux
de poésie, de beau, de peine
pour la tendresse d'un regard bleu 

si souvent tourné vers le haut
sur presque toutes ses photos
vers une grâce et vers le ciel des dieux
qui y vivent tout de même un peu,
un regard de beauté funèbre.

Il avait dit L’Honneur des poètes
et d'autres poètes ont su en choeur
lui rendre toute sa politesse.
Vingt d'entre eux ont écrit du coeur :
Les poètes honorent Laurent Terzieff.


L'église Saint-Germain-des-Près était pleine à craquer, ce samedi 28 janvier 2012 à 16 heures.  Les poètes honoraient Laurent Terzieff qui les avait si bien servis.  

Cette célébration Les poètes honorent Laurent Terzieff , organisée par Françoise Siri, du collectif 20 Poètes, était placée sous le parrainage de Jean-Pierre Siméon (1), directeur artistique du Printemps des Poètes et auteur de Ce que signifiait Laurent Terzieff (Les Solitaires Intempestifs, décembre 2011)
Elle visait un certain Terzieff, pas le plus connu...

Derrière l'acteur star - de l'étudiant cynique des Tricheurs de Marcel Carné à Pasolini, Bunuel, Garrel, Godard et une longue vie sur les planches privées et publiques qui lui valurent un Molière en 2010 - la communauté des poètes et des amateurs de poésie voyait celui qui toute sa vie a aimé et défendu la poésie.

Ce jour-là la poésie se souvenait et rendait l'hommage.

Sur la "scène" - une simple estrade dressée au milieu du transept - un autre ami de la poésie, Michael Lonsdale a lu les textes d'une vingtaine de poètes français et étrangers écrits en souvenir de l’ami et de l'acteur décédé le 2 juillet 2010 à 75 ans.





Les lectures étaient ponctuées de courtes improvisations de musique vocale interprétées par Paula Mesuret. D'abord étonnant, presque dérangeant, ce dispositif peu à peu trouvait sa place et finalement s'imposait comme une façon parfaite de laisser l'esprit entrer dans chacun des textes. 

Un véritable ami de la poésie

Très jeune féru de philosophie et de poésie, Terzieff s'est toujours frotté à la poésie de son temps. 

En 1964, il fut de ceux qui autour de Jean Vilar enregistrèrent sur un accompagnement au piano et au clavecin de Jean Wiener le fameux recueil L'honneur des poètes publié sous l'Occupation par les éditions de Minuit en juillet 1943 avec des textes d'Aragon, Desnos, Cassou, Eluard, etc.
Sur ce disque édité par Le chant du monde, Terzieff disait les textes de Vercors (La Patience), Loys Masson (Prière pour les russes), Jean Lescure (Refuge 2180 m), Lucien Scheler (Police), Claude Sernet (Lui). 
Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/L'Honneur_des_poètes#cite_ref-25

Terzieff a porté sur scène Rilke, Milosz, Eliot et récemment le Brecht poète qu'il a mis en scène à la Maison de la Poésie. Il parlait de la poésie comme un "contraire et complément du théâtre". Interviewé par Manuelle Calmat dans Chronicart fin 2000, il commençait ses réponses par celle-ci, définitive : "Pour moi, la poésie n’est pas un moyen, c’est une fin".

AxoDom

(1) Jean-Pierre Siméon est aussi l'auteur de Philoctète, la dernière pièce jouée par Terzieff. 

Lundi 5 mars 2012, à 20h30, au Théâtre National Populaire de Villeurbanne en ouverture nationale du 14e Printemps des poètes une soirée inaugurale rendra hommage à Laurent Terzieff homme de théâtre et de poésie avec Claude Aufaure, Philippe Laudenbach, Robin Renucci et les comédiens du TNP. Retransmission sur France Culture les 11 et 18 mars.

(photos Dominique Guillerm)


jeudi 7 juillet 2011

Pourquoi des ARMES ?

Ce que l'on trouvera sur ce blog : les armes secrètes de la poésie !



Quelles armes ? 

Toutes ! Pas de quartiers. Des plus simples (le cri, la plainte, l'élégie, le reproche, le moyen de transport et d'évasion, le verbe haut...) aux plus acérées (la flèche du Parthe, celle de Cupidon... et d'une façon générale la révélation verticale de vérités virulentes et suaves comme la beauté). 


Comment ? 

Par le simple pouvoir de la parole écrite, sans bruit, suprême



Pourquoi ? 

Parce que, bien sûr, la poésie n'a pas dans ce monde la place qu'elle devrait. 

" Ce qui distingue la poésie de la parole machinale, c'est que la poésie justement nous réveille, nous secoue en plein milieu du mot." (Ossip Mandelstam)
Et aussi pour revendiquer l'autonomie de la poésie. La poésie est un genre en soi, elle n'est ni un sous-rayon de la littérature, ni une petite cousine du théâtre et encore moins une sorte de chanson sans musique. 

Quoi ? 

Ici, donc, des informations, des analyses, des critiques sur la marche contemporaine de la poésie. Qui fait quoi, comment, pourquoi, avec quels moyens ? 



Les dieux lares de notre maison ? 

De Cortazar bien sûr ("Armas secretas"...) à Pasolini ("Avec les armes de la poésie"...), nos ombres tutélaires sont innombrables. Tous derrière nous, en rangs solides, ils sont notre armée secrète.

Quelques invités permanents :

  • Rimbaudelaire de Vigny
  • Nazim Ben Siméon
  • St-John Shakesperse
  • Cassou Guillevic
  • Properce di Juarroz
  • Bobin de Goffette-Noiret 
  • Bosquet de la Verlaine
  • Apollinaire del Foscolo
  • et maints Roubautres dans un constant effort de Bonnefoy.
AxoDom & Gil Minorque-Meilud

NB : Ce blog est le petit frère de notre site internet @Axo&DomGuillerm