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mardi 7 mai 2013

Lettre ouverte au magazine CAUSEUR


De la poésie dans Causeur ?
Monsieur le Directeur de la publication, 
Mme la Directrice de la Rédaction, 

Serez-vous les premiers à (r)ouvrir vos colonnes à la poésie ?

L’écriture, et singulièrement la poésie, oblige à s'éloigner du quotidien tous les jours. Alors on vient seulement de découvrir votre magazine, un mois après sa sortie. Pas facilement d’ailleurs ! Il aura fallu visiter trois kiosques car votre numéro daté d’avril 2013 semble s’être bien vendu. Après lecture, reconnaissons que c’est mérité. 

Recherché pour l’interview du philosophe Marcel GAUCHET - qu’avait signalée Brice COUTURIER sur Facebook – votre magazine nous a paru pertinent et équilibré dans son regard multi facettes. Bravo pour votre dossier sur le Nouveau désordre moral qui appelle, en creux, à plus de poésie.

Or, quand on lit plus de poésie, notamment contemporaine, que de romans, on en vient à se poser la question suivante : allez-vous être parmi les premiers à (r)ouvrir vos colonnes à la critique/chronique régulière des productions des poètes ? Dans ce N°1 en tout cas, hélas, pas un mot sur la poésie.

Vitalité des poètes dans l’Union
A l’occasion du dernier Printemps des Poètes qui fut un succès historique, tant en nombre de manifestations qu’en fréquentation, on a pu mesurer un renversement : celui qui est à l’œuvre aujourd'hui dans le regard que les media portent sur la poésie. Certains supports grand public, y compris des radios et télévisions nationales, commencent à prendre la mesure du regain de désir dont elle bénéficie. 

La fameuse « Une » de Libération avec Michel HOUELLEBECQ ne sort pas de nulle part... Ce n’est pas un coup d’édition, c’est une conséquence. Que l’on n’aime ou pas Houellebecq, que l’on n’aime ou pas sa poésie, cela prouve surtout que quelque chose a bougé, comme décrit ici. 
Dans une société agressée par le consumérisme, la guerre économique et la dictature de l’audimat, ils (les gens) sont de plus en plus nombreux à regarder ailleurs, à rechercher du bonheur là où il est intrinsèquement : dans l’art, et de manière concentrée, dans la poésie.

Parmi les centaines de définitions de la poésie, celle de Caroline SAGOT-DUVAUROUX est l’une des plus justes et enthousiasmantes : « La poésie, c'est toujours autre chose ».
Ecourtons la démonstration ici, vous avez compris le propos. D’ailleurs, je me permets de vous proposer une rencontre avec notre association, l'Union des Poètes et Cie.

Jeune, puisque créée fin 2012 sous la pression des événements (Réforme du CNL, changement de direction à la Maison de la Poésie de Paris, menaces sur le Printemps des Poètes…), elle est l'héritière « officielle » - et en tout cas reconnue - de l'Union des Ecrivains fondée en mai 1968 par Jean-Pierre FAYE, Michel BUTOR, Nathalie SARRAUTE entre autres, dont elle a officiellement pris le relais.

 Diverses commissions spécifiques ont déjà commencé à travailler sur des sujets techniques qui recoupent d’ailleurs certains domaines couverts par la mission LESCURE ("concertation sur les contenus culturels et pratiques numériques") dans le cadre de l’Acte II de l’exception culturelle engagée par la ministre de la culture Aurélie FILIPPETTI.

Il y a moins d’un mois, le 13 avril 2013, Jérôme LEROY, le rédacteur en chef culture de votre magazine, écrivait très justement : « Et si nous cessions d'avoir peur de la poésie contemporaine ? ». Il a raison... Nous nous joignons à sa suggestion et sommes prêts à vous apporter toute l’aide concrète que vous voudrez pour la mettre en pratique.

Voyons-nous par exemple, quand vous voudrez. Mardi ?
Bien à vous. 

Dominique GUILLERM,
Animateur de la commission Etat des lieux de l’Union des Poètes et Cie

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