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dimanche 24 décembre 2017

Retour du symbiote sylvestre

Phytoncides et poésie                                   © Dominique Guillerm

Redevenons des symbiotes sylvestres.


L'homme est un symbiote de la sylve - la forêt - depuis des millénaires. Il ressent toujours un grand calme à y retourner. 

Il y échappe enfin à la ville tentaculaire, machine à tensions qui le ronge. 


Polluée, bruyante, la ville ne cesse de multiplier les agressions sur ses hôtes. Un seul chiffre : 3000 contacts visuels de publicité par jour, en moyenne... Et vous croyez peut-être que cela ne vous fait rien ? 

Mais l'homme ne vit majoritairement dans des villes que depuis deux ou trois siècles ; il en faut plus pour changer son métabolisme en profondeur. La vie moderne demande donc des efforts permanents d'adaptation, et ces efforts engendrent des tensions qui s'accumulent chaque jour, chaque mois, chaque année.

Heureusement, la forêt est si ancrée en nous qu'il en faut assez peu pour "nous ramener à nos origines et nous apaiser". Ainsi s'exprime le professeur Yoshifumi Miyazaki de l'université de Chiba (Tokyo) qui cherche depuis 25 ans ce que les arbres apportent à notre santé. 

Le professeur Miyazaki a montré que la vision d'une forêt sur un écran pendant quelques dizaines de secondes faisait baisser l'activité cérébrale et détendait l'observateur. Il a aussi prouvé que le simple fait de sentir de l'air de forêt, par exemple avec des feuilles d'arbre écrasées, avait le même effet.

Quand on marche en forêt, des molécules dites phytoncides nous tombent dessus. Elles pénètrent par la peau et les voies respiratoires et renforcent nos défenses immunitaires.

Il y a des méthodes pour (re)vivre


On peut mettre les mains sur le nombril, respirer par le ventre, s'accorder quelques claques légères sur les joues...

On peut aussi enlacer des arbres, les écouter, essayer le "ki to no naka" qui signifie en japonais "entrer dans l'arbre". 
Ne pas penser, juste ressentir. 
Ressentir quoi ? Mais l'énergie, ou alors rien.

Qui n'a pas envie de découvrir les phytoncides et leur poésie ? 
C'est encore facile... tant qu'il reste des forêts. 


Sources : "Le monde secret des arbres". Un reportage de Raphaële Schapira et Vincent Barral diffusé dans "Envoyé spécial" le 26 octobre 2017. 



Pour la mémoire Double détente : poésie de forêt 

Il y a quelques années, une artiste magnifique Dominique Bouchard - scandaleusement trop tôt partie - organisait avec des amis plasticiens, musiciens et poètes des expositions / manifestations / performances en forêt avec son association Alentours. 
De Laigue à Meudon, du château de Pierrefonds à l'impériale percée des Beaux-Monts (près Compiègne)... 
Nous avions eu le bonheur d'y participer (voir un lien ici)
Des milliers de personnes se déplaçaient et tout le monde était heureux. 

Joyeux Noël. 

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