Pensant à ce jeune habitant de Van, dans le sud-ouest de la Turquie touchée hier par un très fort séisme (7,2 degrés sur l'échelle de Richter), on revoit Nâzim HIKMET.
Ce garçon, emmuré sous un immeuble effondré, a été sauvé grâce au SMS qu'il a pu envoyer.
Il a pu dire où il était.
HIKMET aussi. Emmuré en prison la moitié de sa vie, il a pu grâce à ses poèmes dire où il était :
" Je suis dans la clarté qui s'avance.
Mes mains sont toutes pleines de désir .
Le monde est beau .
Mes yeux ne se lassent pas de regarder les arbres.
Les arbres si verts, les arbres si pleins d'espoir.
Un sentier s'en va à travers les mûriers.
Je suis à la fenêtre de l'infirmerie.
Je ne sens pas l'odeur des médicaments.
Les oeillets ont dû s'ouvrir quelque part.
Être captif, là n'est pas la question.
Il s'agit de ne pas se rendre .
Voilà."
(poème écrit en prison)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire