La bibliothèque idéale ? |
Pascal disait avec justesse que "le contraire d'une vérité profonde, c’est une autre vérité profonde".
Ainsi, opposer la beauté d'une bibliothèque de livres de papier à l'efficacité de l'accès numérique n'a guère de sens, sauf à reconnaître que la première est plus belle et la seconde plus efficace, et encore... Ayons la sagesse de nous réjouir de pouvoir aujourd'hui profiter des deux; nos successeurs n'auront peut-être pas ce privilège quoi que sans doute ils en auront d'autres.
D'autre part, qu'elle soit de bois ou d'octets, chaque bibliothèque est un labyrinthe qui nous remémore Jorge Luis Borges. Dans un bel article du Monde Diplomatique d'avril 2010, Alberto Manguel, justement spécialiste de Borges, jouait avec l'idée que les lectures successives d'un même livre créent en nous une bibliothèque virtuelle, une sorte d'étiquetage personnel.
D'autre part, qu'elle soit de bois ou d'octets, chaque bibliothèque est un labyrinthe qui nous remémore Jorge Luis Borges. Dans un bel article du Monde Diplomatique d'avril 2010, Alberto Manguel, justement spécialiste de Borges, jouait avec l'idée que les lectures successives d'un même livre créent en nous une bibliothèque virtuelle, une sorte d'étiquetage personnel.
"Mais mes propres Don Quichotte, ceux qui correspondent à chacune de mes lectures différentes, ceux qui ont été inventés par ma mémoire et édités par mon oubli, ne peuvent trouver une place que dans l’esprit de mon lecteur."Tout joue dans ces souvenirs de lectures et notamment l'objet, le papier, le vent qui pousse les pages... toutes choses difficiles à retrouver sur un écran. En revanche, la richesse des découvertes que le Net permet aujourd'hui à bas coûts est incommensurable. Toute la meilleure poésie du monde est au bout de nos doigts, offerte à notre curiosité.
La liberté de "L'âge de l'accès", préfigurée par Jeremy Rifkin il y a 10 ans, a aujourd'hui le paradoxale et délectable résultat d'aider à la redécouverte de la poésie par les lecteurs eux-mêmes puisque les "grands médias" l'ont exclue de leurs colonnes depuis des lustres. Le nombre de clics sur le nom de Tomas Tranströmer encore inconnu la veille de son prix Nobel est... émouvant.
Et le débat commence à peine...
Et le débat commence à peine...
2 commentaires:
Bibliothèque virtuelle et Bibliothèque réelle sont toutes les deux belles et fonctionnelles, bien que l'une tienne dans la poche et l'autre à peine dans le salon. Mais la façon de lire est-elle la même?
Y en a t il pas une qui favorise la digression et la lecture zapping, tandis que l'autre nous laisse des temps de pause entre chaque page propice à la rêverie...
Il a diablement raison, cet Anonyme.
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