Ce blog est le petit frère de

Ce blog est le petit frère de notre site disparu et un peu reconstitué ici.

mardi 30 décembre 2014

Que vouloir pour la poésie en 2015 ?

Si la question va être d'actualité pendant 365 jours les réponses, elles, sont connues depuis longtemps. 

Ainsi, parce que le temps a peu de valeur dans nos affaires, nous reprenons ici un article paru dans Ouest France il y quasiment un an : Éditions du Petit Véhicule, le blog: REFLEXIONS SUR LE METIER DE PETIT EDITEUR...


Ce texte suit le chemin que fore le trépan de ce blog sur la place de la poésie ici et maintenant.


Les voeux des éditeurs de poésie pour 2014 (et plus...) sont assez élémentaires. Ils tiennent en un constat et quelques solutions simples.

Le constat

L'état des lieux a été fait à de multiples reprises depuis des années. Il aboutit toujours aux mêmes conclusions :

  • la poésie ne se vend pas car peu de libraires en prennent puisque ça ne se vend pas...
  • la poésie n'est pas un marché
  • les éditeurs sont donc évidemment sous-capitalisés
  • ils ne peuvent quasiment jamais se payer
  • il y a en pourtant toujours quelques centaines en France
  • le besoin de poésie ne meurt pas, bien au contraire.

Quelques solutions simples pour faire avancer les choses

Ici énoncées par trois bons connaisseurs du milieu puisque éditeurs depuis des décennies : Mireille Lacour (éd. La part commune), Bruno Doucey, et Jean-Yves Reuzeau, co-fondateur des éditions du Castor Astral.
  • publier des poèmes dans les journaux au même titre que tous les livres dont les media publient des extraits
  • augmenter les préachats de recueils de poésie dans les bibliothèques
  • augmenter les subventions aux acteurs (éditeurs, libraires, organisateurs de festivals...). 
Et que ceux qui hennissent lorsqu'ils entendent le mot subvention se rassérènent en lisant les derniers rapports de la Banque Mondiale et du FMI...

NB : En lettrine, l'illustration du compte twitter du Castor Astral



jeudi 18 décembre 2014

Découvrir les poètes méconnus. Tous.



Que faire quand on découvre un site de poésie selon son coeur ? Le dire haut et fort, simplement. 


Alors voici, poeme.a-lire.fr est un site anthologique dont le capitaine veut
"faire (re)découvrir la grande poésie française, celle des poètes célèbres comme celle des poètes méconnus ou tombés dans l'oubli."
Il annonce clairement qu'il publie "selon son seul goût" avec tout ce que cela implique d'arbitraire.

Mais son seul goût est assez ouvert pour en croiser bien d'autres, peut-être les vôtresXavier Grall, Christian Bobin, Seamus Heaney, Gilles Baudry, Boileau, Louis Calaferte, Jean Grosjean, Max Jacob, André Laude, Malherbe, Lionel Ray... (liste plus complète de liens cliquables ci-dessous). 

Ne glissons pas trop vite sur le mot "méconnus"... En réalité, méconnus, à part une poignée qui tient vraiment dans la main, ne le sont-ils pas quasiment tous, autant pour le grand public, auquel il faut toujours penser, que pour nous autres, navigateurs curieux de ces parages.


Faire voler les siècles

De plus, tous les quinze jours, il met en ligne trois poèmes : un ancien, un moderne et une trouvaille.
Actuellement, ce sont Claude-Henri Rocquet, Pierre Reverdy et Mellin de Saint-Gelais. 
Le dialogue qui se crée ainsi entre époques, sources d'inspiration, styles et métriques diverses est passionnant. 

Ici ou là un peu de philosophie, voire d'économie, se glisse entre les poèmes et on découvre un étonnant billet, d'un esprit tout-à-fait "décroissant". Extrait : 

Les conditions de scientificité de l'économie : moins de maths, plus de philo !
  • Tomas Sedlacek, L'économie du bien et du mal
Ce livre ne répond à aucune question pratique d'économie, mais pose les bases pour faire de l'économie. Le mirage des mathématiques masque presque toujours un manque terrifiant de rigueur chez les économistes. Il faut d'abord regarder derrière l'écran des formules avant de commencer en cette matière. Sedlacek en donne les clés philosophiques (...). 

Adoncque, amis de la poésie, découvrez ce calme jardin : Poèmes à lire: Faire découvrir les poètes méconnus. En voici quelques uns : 

Les poètes, anthologie