Si la question va être d'actualité pendant 365 jours les réponses, elles, sont connues depuis longtemps.
Ainsi, parce que le temps a peu de valeur dans nos affaires, nous reprenons ici un article paru dans Ouest France il y quasiment un an : Éditions du Petit Véhicule, le blog: REFLEXIONS SUR LE METIER DE PETIT EDITEUR...
Ce texte suit le chemin que fore le trépan de ce blog sur la place de la poésie ici et maintenant.
Les voeux des éditeurs de poésie pour 2014 (et plus...) sont assez élémentaires. Ils tiennent en un constat et quelques solutions simples.
Le constat
L'état des lieux a été fait à de multiples reprises depuis des années. Il aboutit toujours aux mêmes conclusions :
- la poésie ne se vend pas car peu de libraires en prennent puisque ça ne se vend pas...
- la poésie n'est pas un marché
- les éditeurs sont donc évidemment sous-capitalisés
- ils ne peuvent quasiment jamais se payer
- il y a en pourtant toujours quelques centaines en France
- le besoin de poésie ne meurt pas, bien au contraire.
Quelques solutions simples pour faire avancer les choses
Ici énoncées par trois bons connaisseurs du milieu puisque éditeurs depuis des décennies : Mireille Lacour (éd. La part commune), Bruno Doucey, et Jean-Yves Reuzeau, co-fondateur des éditions du Castor Astral.
- publier des poèmes dans les journaux au même titre que tous les livres dont les media publient des extraits
- augmenter les préachats de recueils de poésie dans les bibliothèques
- augmenter les subventions aux acteurs (éditeurs, libraires, organisateurs de festivals...).
Et que ceux qui hennissent lorsqu'ils entendent le mot subvention se rassérènent en lisant les derniers rapports de la Banque Mondiale et du FMI...
NB : En lettrine, l'illustration du compte twitter du Castor Astral.