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mardi 17 septembre 2013

Le projet < Poésie et Sculpture >


Le mot, posé par l'écriture sur un support plat, est assez naturellement associé à l’image. Celle-ci partage son environnement en deux dimensions (feuille, page, affiche, mur…). En tout cas, cette association est bien plus rare avec le volume


Poésie sur pierre en ville. 
"Le bateau ivre" à l'ancre... 

... sur un long mur de la rue Férou,
 
(Paris, 6e) près de l'église St Sulpice.











La main qui écrit est cousine de la main qui dessine. La main qui frappe, modèle, burine, fabrique, assemble... est-elle pas de la même trempe ?

Il y a des bibliothèques entières de livres mêlant poésie et peinture (ou dessin). De même, il y a des discothèques immenses habitées par les enfants du mariage entre poèmes et musiques. Mais si peu de ponts ont été tendus, fussent-ils de lianes rongées par un magma en fusion, entre la poésie et la sculpture



Des poètes et des sculpteurs ensemble dans la ville


Explorant pour notre part depuis longtemps ce double intérêt pour le mot et pour la matière - la chose étendue de Descartes ou Spinoza - dans notre propre pratique artistique, nous avons souhaité proposer à nos amis poètes et sculpteurs de faire un peu de route ensemble. Nous avons voulu provoquer des rencontres plus rares, en investissant d’autres rapports à l’espace, aux dimensions, au volume. Car "C'est dans le volume que nous vivons" (Gil Minorque-Meilud). 

Au cours du festival O+ô de Paris 2013, l’intervention des poètes et des sculpteurs s'est faite in situ, dans la ville. Ces rencontres avaient pour objet d’entraîner les artistes à penser leur art respectif en incluant la richesse de l’autre discipline mais aussi de placer le public sous le feu de découvertes à double entrée.


AxoDom     

lundi 9 septembre 2013

Merci au ciel d'hier, aux artistes, au public.

Dimanche 9 septembre 2013, le festival de la Butte aux cailles, O+ô de Paris 2013 a vécu ce que vivent les roses, l'espace d'une fin d'été. Petite prose du lendemain...


La pluie qui raye ce lundi matin la vitre des fenêtres parisiennes met le doigt sur le premier cadeau de la journée d'hier : un temps de paradis. Il n'a fait ni trop chaud, ni trop froid, il a fait idéal. Pourtant, dans la fébrilité du début de la semaine dernière, on craignait fort l'irruption d'averses; au point qu'avait été mise en place in extremis une solution de repli dans la crypte Ararat de l'église Sainte-Anne. Que le Père Lainé et M. Leguy en soient remerciés.

Et donc d'abord merci au Ciel d'avoir exhaussé nos prières à la hauteur de nos espoirs. 

Puis merci à tous les artistes, qui ont participé bénévolement, d'être ce qu'ils sont : des gens bizarres qui passent des jours et des nuits à penser, à préparer et à réaliser des poèmes, des installations ou des spectacles dont la durée de vie de quelques heures seulement est pour eux seuls assez payée par les étoiles qu'ils allument dans les yeux du public. Ils ont été formidables d'imagination et surtout de gentillesse. C'est le public qui nous l'a dit.

Justement, merci au public qui est venu cette année encore plus nombreux que l'an dernier : environ un tiers de plus alors que les dimanche sont souvent calmes dans le quartier. D'autant qu'il a eu le bon goût de se répartir harmonieusement entre les lieux investis par la bonne trentaine d'artistes ou groupes du festival. 

Ci-dessous un petit photo-florilège forcément incomplet, juste pour faire partager aux absents et remémorer aux présents un souffle de l'heureux parfum de cette journée rare.

Cette année encore, le pari de fonder un festival sur le rassemblement d'artistes de diverses disciplines, dont une grande proportion de poètes, a porté ses fruits. L'an dernier déjà, à O+ô de Paris 2012, six poètes étaient présents (lire l'article ici), cette année nous étions neuf. 

Place Verlaine, Isabelle Camarrieu 
explique le principe de son installation,
 "Le parcours visuel du poème", 
conçue avec Alain Escriou. 

Rue Vandrezanne, le duo de
musique ancienne Ducta Lineola -
trait d'union, en latin.
Passage Boiton, Christophe Sigognault déroule son long poème "Hommage à Henry Moore". 
Les intrigantes boîtes à poèmes accrochées aux
grilles du square Henri-Rousselle tirent les promeneurs
 vers la suite "Le reste est de poussière" d'AxoDom. 


(à suivre)





Poésie en boîtes - Le reste est de poussière

Merci à Cathryn Brimhall pour ces trois photographies qui montrent parfaitement et le dispositif et le principe de notre installation présentée dimanche 9 septembre dans le square Henri-Rousselle.  


5 poèmes en volume de la série "Le reste est de poussière". 

Pour la 3e édition du Festival O+ô de Paris 2013, nous avons présenté 5 poèmes en volume de notre série en cours LE RESTE EST DE POUSSIERE. 

Le thème du festival étant cette année "Sortir du cadre", avec un coup de projecteur sur le lien entre poésie et sculpture, nous avons interrogé la mise en 3D du poème... lequel est par nature en deux dimensions. 

Il en est résulté de passionnantes surprises lors de la préparation de ce travail comme lors de sa présentation, sur lesquelles nous reviendrons en détails. 

(liste des poèmes plus bas)


Pour entrer dans un poème, il importe de trouver d'abord la bonne distance.


On devrait toujours lire un poème comme ça. 


Voici la liste des cinq premiers poèmes emboîtés : 
- 1 - Dernier jour d'été
- 2 - Un séjour entre les deux
- 3 - L'air insensible
- 4 - Temps mort en Syrie
- 5 - Chutes Elévations Rechutes. 


Tous sont inédits sauf Temps mort en Syrie
publié dans l'anthologie des éditions du nouvel Athanor, 
Les Cahiers du sens 2013 - La colère. 
Sorti au Marché de la Poésie 2013, cet ouvrage est disponible 
en nous contactant directement.







jeudi 5 septembre 2013

Quand poésie et sculpture festivalent la Butte

O+o de Paris (comprendre au plus haut, en référence à la position culminante de la Butte aux cailles) a été créé en 2011 par des artistes du quartier. Cette année, il a voulu ouvrir un dialogue pas si fréquent entre poésie et sculpture. 


L'affiche est signée Philippe Mairesse.
Pour sa 3e édition, le 8 septembre 2013, cet encore jeune festival réunira une trentaine d’artistes de diverses disciplines dans un bouquet de rues de l’un des quartiers préservés de la capitale, entre la place d'Italie et l'église Sainte Anne.

Le thème de cette année est "Sortir du cadre", avec un coup de projecteur particulier sur le lien entre poésie et sculpture. 
Ce lien sera traité d'une part au sein du festival par des duos 1 poète / 1 sculpteur qui réaliseront des oeuvres en commun et d'autre part lors d'un colloque ultérieurement consacré au sujet. 

La veille, samedi 7 septembre, quelques ateliers d'artistes du quartier seront ouverts de 14 à 20h. 

Pour cette 3e année d'existence, le festival proposera une bonne vingtaine de rencontres poétiques, musicales, picturales, sculpturales, idéales... Les neuf rendez-vous entre poètes et sculpteurs seront entourés de nombreuses interventions de conteurs, chanteurs, musiciens, danseurs, comédiens dans une approche joyeuse (et gratuite...). 

Le programme établi prévoit lieux et horaires précis (voir ci-dessous) mais le public doit surtout accepter de se laisser surprendre. S'il est difficile de changer la vie, l'art permet au moins de changer le regard. 
Il y en aura d'ailleurs pour tous les goûts et tous les âges, certaines animations s'adressant clairement aux enfants. 


Un Parcours Poésie et Sculpture en 9 stations

L'après-midi du dimanche 8 permettra ainsi aux curieux de découvrir un certain nombre de propositions : 
- Une sculpture tout en douceur de Carole Reichteiner et un texte d’Anne de Commines pour s'y couler (place Verlaine)
- « Le reste est de poussière », structure multi-facettes de poèmes à stabilité hyperbolique par le duo AxoDom (Square Henri-Rousselle, face à la place Verlaine)
« Parcours visuel du poème », installation d'Alain Escriou et Isabelle Camarrieu
- « Homo aqua, Aquarium », installation-poème conçu et réalisé par Fabrice Charbit
- « Des Mots-Zaïque et des lessives poétiques », installation interactive de Pascale Hillion et de la céramiste Stéphanie Lechevalier (place Verlaine)
- « Hommage à Henry Moore » par Christophe Sigognault et Diza Guileps (passage Boiton)
« Escapade dans le temps des rubans » au Cabinet de curiosités de Martine Meunier avec le poète Mario Urbanet (rue Vandrezanne)
- sculpture collective de Nasha Mercier animée par la poésie de Michèle Souffez (place de la Commune)
- un « dispositif à mots-déviations » de Gaëtan Sortet et Martin Coste en fin d'après-midi (Galerie 43 rue Vandrezanne). 


Dominique Guillerm

Nota bene : En cas de forte pluie, un repli stratégique est prévu dans la crypte Ararat de l'église Ste-Anne. 

Ci-dessous le programme complet et téléchargeable.